Quelle agriculture en pays Pressignois?

Voici un éditorial intéressant de Christophe Barbier qui ne me laisse nullement de marbre…

Qu’apprend-on?

Il y aurait des agriculteurs riches… Je le pense qu’en pays pressignois ils ne sont guère à plaindre… Etant en pleine Apellation d’Origine Protégée (AOP) Sainte Maure de Touraine – la fameuse buche de fromage de chèvre avec une paille en son milieu la traversant de part et d’autre – quand vous allez l’acheter directement chez le producteur vous vous apercevrez que le prix est plus élevé que dans la grande distribution locale!!! Alors que vous vous déplacez chez le producteur il devrait être plus abordable… Et non ces gens nous expliquent l’inverse dans leurs manifestations publiques de rue en mettant en cause les acteurs de la grande distribution pour l’application de leurs marges. Sans ces derniers je vous laisse imaginer le prix d’un fromage de chèvre AOP Sainte Maure… Heureusement que la grande distribution locale joue le rôle de régulateur de prix!!! De qui se moque-t-on?C’est le même souci avec les autres AOP du département d’Indre-et-Loire et de Navarre. Il existe un immense cynisme de notre paysannerie ou comment tromper le consommateur avec des allégations fallacieuses?

Quelle hypocrisie de la part de cette profession qui ne se régule nullement et qui produit en fonction non plus de notre autosuffisance mais des cours internationaux des matières premières supplanté par des aides européennes produites par la Polittique Agricole Commune (P.A.C.)… Bienvenu dans le monde de la spéculation alimentaire!!! Nos céréaliers en pays Pressignois sont devenus non plus des producteurs d’autosuffisance mais bel et bien des spéculateurs sur les marchés des matières premières agricole. Alors qu’aujourd’hui ils se font passer pour des victimes du système!!! Vont-ils devenir des Kerviel en puissance?

C’est en Chiraquie que nos agriculteurs ont le plus touché car ce dernier en 12 années d’inertie nationale leur a fait la part belle. En effet, lors de la remise à plat de cette PAC renégociée à l’issue d’un plan quinquennal chaque Etat membre de la Communauté EuropéenneC.E. –  doit faire un choix cornélien entre plus ou moins de PAC en faveur ou en défaveur du Fonds Social EuropéenF.S.E. -. Le choix de notre France a été depuis 1995 plus de PAC en défaveur du FSE. A l’issue de cette période combien d’entre eux se sont goinfré en s’enrichissant sur le système et se sont même retrouvé contribuable relevable à l’Impôt de Solidarité sur la FortuneI.S.F.-? Beaucoup trop. C’est le cas sur notre pays Pressignois.  Les abus derrière le dos du contribuable cela suffit!!!

Les conséquences sont multiples et néfastes pour notre économie nationale et locale. En effet, le FSE est destiné à améliorer la compétitivité de nos PME-PMI… Depuis tout ce temps là la compétitivité de son tissu économique s’est considérablement dégradé au détriment d’une catégorie professionnelle qui diminue d’année en année face aux aléas du marché et qui s’est pourtant enrichi. Tel est le constat.

Alors que se passe-t-il en ce moment? Avant 2008 les cours des matières agricoles étaient fixé de gré à gré. C’est-à-dire que par exemple un négociant se mettait d’accord lors de la mise en terre des semences sur un prix fixé au quintal lors de la récolte future. Les revenus étaient connu pour l’agriculture à l »avance. Après 2008 sur impulsion de l’Organisation Mondiale du CommerceO.M.C. – c’est le cours mondial fixé à la bourse de Chicago (US) – spécialisée sur le fixing des cours mondiaux des matières premières agricoles – qui sert de référence mondial. Un céréalier du Grand Pressigny vendra au même prix à un acheteur de Loches qu’à un acheteur basé aux Etats-Unis. Les cours sont soumis à l’entière spéculation ce qui fausse le prix réel des productions. Désormais depuis cette date lors de la plantation des semences l’agriculteur ne peut pas connaitre à l’avance ses revenus car les cours de bourse sont aléatoires dans le temps puisque soumis à la spéculation tant tôt à la baisse (défavorable pour l’agriculteur) tant tôt à la hausse (favorable pour le céréalier)… Désormais nos agriculteurs doivent jouer à la roulette russe. Ironie du sort : la banque Crédit Agricole (la banque verte référence dans le secteur agricole) se doit de spéculer derrière leur dos sur ces marchés!!! Quelle capitalisme cynique ou c’est le serpent qui se mord la queue!!!  Les régles du jeu ont définitivement changé; fini les revenus tranquilles. Le plus de P.A.C. Français n’a que faussé le jeu. Prévenu de ce changement ils ne se sont pas préparé face à la mutation du marché contrairement aux autres pays européens voisins. Ils doivent avoir une gestion rigoureuse de leur exploitation. A eux de s’en rendre compte mais ce n’est plus au contribuable Français de payer pour leurs erreurs de gestion ou leur obstination au conservatisme. Face au libre marché international seules les meilleures exploitations survivront les mauvaises sont malheureusement appelées à disparaitre. Pour survivre un vaste mouvement de concentration entre acteurs doit s’opérer avec l’objectif de concurrencer loyalement nos voisins européens.

Mieux nos agriculteurs s’aperçoivent que les aides provenant de la P.A.C. ne répondent plus à la situation actuelle face à une crise majeure. Une fois de plus l’Europe s’est faite dans l’euphorie générale du marché sans prémunir de plan B face aux aléas. Souvenez-vous lors du refus de la constitution Européenne il n’y avait aucun plan de secours prévu. A nouveau avec la crise Grec aucun plan d’urgence prévu en cas de crise économique d’un de ses membres en défaillance… L’Europe n’est pas seulement le chantre de la Pensée unique mais aussi du déni de difficulté à surmonter. Ce qui risque d’aboutir à sa pure dislocation et ouvre l’opportunité aux spéculateurs de tous poils de la détruire. L’Europe n’a aucune protection à offrir face aux phénomènes de spéculation…

Si ce n’est des organes de régulations agricoles dépassés ne permettant plus de répondre aux nouvelles règles du jeu. Prenons l’exemple des quotas à la production de lait. Ils étaient destinés au maintien des prix en maitrisant la production. Désormais les cours du lait étant indexé sur le cours de la poudre de lait et il faudrait que les quotas le soient également; une mécanique difficile à mettre en place car les quotas devraient eux-mêmes s’adapter aux fluctuations du marché. Difficilement concevable et ingérable. Et  combien même ce système serait-il controversé par l’O.M.C. car anticoncurrentiel. Notre Président de la République s’acharne à conserver un système pervers inadapté et dont l’Allemagne ne veut plus car elle estime avoir fait des efforts pour adapter son agriculture à l’ouverture au marché mondial. Le salut passera par une réforme nécessaire de la PAC pour retrouver de nouveaux outils capables de renforcer notre agriculture face à l’enjeu international. Pour garder ce système il faut trouver un consensus unanime de l’ensemble des 27 Etats membres de l’union européenne. Bonne chance pour l’avenir du couple Franco-Allemand…

il est nécessaire pour notre agriculture nationale de revenir dans le marché. En effet, les céréaliers voisins ne se plaignent que peu de leur situation par peu de manifestation de rue. Il nous faut combler ce retard au plus vite car nous risquons de perdre notre autosuffisance alimentaire comme nous l’annonce Christophe Barbier dans son éditorial. Un nouveau modèle économique est à réinventer au plus vite. Pour cela une cure d’austérité est nécessaire le temps que notre agriculture se restructure et s’adapte aux enjeux de la mondialisation tant décrié… Par un certain Monsieur José Bové qui se fait curieusement silencieux depuis son élection au Parlement Européen; les indemnités doivent être confortables!!! N’est-ce pas cher ami… Ou comment faire taire un contestataire!!!

Le monde paysan forme un lobby conservateur dominé par une lutte fratricide de syndicat paysan. Nous ne pouvons pas demeurer dans cette situation car l’abime n’est plus très loin. En effet, l’attitude de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoleF.N.S.E.A. – est incompréhensible devant son immobilisme de son jeu alors que la Coordination RuraleC.R. –  challenger du premier a le mérite de militer pour un rééquilibrage des productions pour préserver notre indépendance agricole. La FNSEA détient la majorité des Chambres d’agriculture et fait sa loi en conséquence au Ministère de l’agriculture… Cela suffit!!! Pourtant surprise lors des dernières élections professionnelles on s’aperçoit que les exploitants agricoles boudent de plus en plus les urnes avec à peine 57% de votants. Ce qui signifie qiue la FNSEA n’a pas le soutien de la majorité de la paysannerie… Et ce dernier perd de plus en plus d’adhérents qui se retrouvent asyndiqué… Brerf, un malaise se ressent comme une onde de choc par le déficit de représentation de la profession.  Disons non au conservatisme mais à une réelle avancée dans ce nouveau paradigme économique. C’est au monde agricole de se rendre maitre de son destin mais plus aux contribuables de payer pour une poignée d’irresponsables syndicaux menant leur secteur à la faillite. Non à une nouvelle sidérurgie oui à une agriculture viable. Si la collectivité doit à nouveau intervenir en faveur de son agriculture se doit être désormais des aides à la restructuration et non plus à fonds perdu comme d’habitude. Nous devons changer les règles du jeu.

Mais le plus grave est la structuration du mode de fonctionnement de notre agriculture. Les coopératives agricoles ont parfaitement joué leur rôle jusqu’en 2008 pour distribuer les productions agricoles. Suite aux changements de règle elles se retrouvent piégé face à l’ouverture des marchés internationaux en carence d’adaptation dans le même axe de temps. En effet, elles se retrouvent dans l’incapacité à répondre à la demande internationale car leurs productions est strictement limité aux apports des coopérateurs et ne peuvent plus répondre à la demande car elles se trouvent tout d’un coup confronté à un changement d’échelle de marché. Certes il existe actuellement un fort mouvement de regroupement par spécialité entre elles mais les difficultés persistent car les erreurs de gestion sont légion dû à leur mode de fonctionnement. Pire le décret constitutif date de… 1948!! Autant dire que les temps ont changé depuis et le législateur ne bouge pas pour autant pour faire évoluer le mode de gestion économique de nos coopératives agricoles… La FNSEA a une responsabilité dans ce conservatisme alors qu’une réforme est nécessaire d’être mené rapidement pour éviter la faillite de notre agriculture. Ce qui impliquerait et remettrai en cause notre indépendance alimentaire. A quand un nouveau De Gaulle à la tête de notre nation? Combien même tout conservatisme serait un élément catalyseur au malaise de notre économie agricole car les débouchés de productions sont mal au point. Hélas, c’est au politique de régler le souci…

C’est en 2013 que, d’une part, le plan quinquennal arrive à terme pour laisser place à un nouveau et, d’autre part, le choix des partenaires européens sur l’avenir de la PAC et du FSE doit s’opérer. Soit le conservatisme de notre président persiste dans la voie du plus de PAC au détriment de moins de FSE et ce ne sera pas seulement notre agriculture qui en souffrira mais également la compétitivité de nos PME-PMI. A quel prix pour nos déficits publics à venir? Comme dirait notre Procedurix (Général Poquet, médecin) mieux vaut prévenir que guérir. L’enjeu est important pour l’avenir de notre pays. Ou soit nous avons le courage de vouloir trouver le bon équilibre du couple PAC-FSE  afin d’obtenir un choix gagnant-gagnant. Mettons fin à une injuste discrimination économique nous menant droit dans le mur…

Mieux le système à favoriser la surproduction rachetée par l’Etat au cours du marché mondial en plus du marché de gré à gré. Cela n’a fait qu’alimenter une bulle spéculative sur le foncier agricole… Désormais nos propres agriculteurs s’en vont acheter des terres agricole en dehors de notre territoire hexagonal!! Est-ce de l’évasion agricole et de l’évasion fiscale?  Ou les deux? Sommes-nous à l’aube d’une explosion de cette bulle spéculative?

Nous avons un problème car suivant la Chambre d’Agriculture de l’Indre-et-Loire pour cette année les perspectives d’installation ou de reprise d’une exploitation agricole par un jeune sortant d’une formation agricole sont bien plus qu’inquiétantes et risquent d’hypothéquer l’avenir de nos territoires. Le prix du foncier élevé est un des nombreux obstacles à l’installation… Si ce n’est les élus qui s’invitent à la partie.

Ce sont les jeunes agriculteurs qui reprennent une exploitation ou qui s’installent qui souffrent le plus tant en terme d’exploitation que de revenus. Ils doivent racheter leur fonds au prix cher… Ce que leurs ainés ont su tirer profit. L’exaspération se trouve de leur côté et nous devons être vigilant et regardant de leurs difficultés car ils participent grandement à la vie de notre pays Pressignois.

L’agriculture en pays Pressignois n’est pas le seul secteur économique impacté par la crise financière mondial et son corolaire malgré qu’elle devient de plus en plus dominante sur notre territoire. Nos PME-PMI sont encore plus fragilisées et le manque de soutien tel que le FSE pourrait les soutenir mais force est de constater qu’elles sont chassé par nos élus (entre autre exemple Absentix et Partoutix) inertes et méprisants à l’égard de leurs propres entreprises présentes sur leur territoire qui sont une richesse à préserver tant pour le maintien de l’emploi que pour nos service publics menacés de quitter définitivement notre pays Pressignois et assurer le maintien de notre jeunesse sur notre territoire. Il faut prendre conscience que l’enjeu est de taille pour notre avenir car ces changements seront irréversibles face aux décisions de la technocratie Bruxelloise!!!

Les conséquences auront des répercussions sur l’aménagement de notre territoire Pressignois…

OUI pour une économie agricole au pays Pressignois viable dans le temps en respectant l’équilibre des autres activités économiques en ne les asphyxiant pas. A défaut dans cette continuité ce ne sera pas des friches agricoles – subventionnées par Bruxelles – mais bel et bien un désert rural que nous offrirons à nos futures générations… car il n’y aura même plus d’agriculteurs.

Disons NON à la création et à la mise en place d’un super « Retraiteland » (?)  – à la vue du solde migratoire négatif et de la pyramide des ages – orchestré par une poignée d’élus véritables épouvantails économiques sur le pays Pressignois!!!

Pour le droit et à la défense de l’initiative économique privée en pays Pressignois.

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